Culture/loisirs

Le 13 déc.

4 tableaux restaurés à redécouvrir dans nos églises

Dans le cadre de sa mission de préservation du patrimoine, la Ville de Cherbourg-en-Cotentin a restauré cette année 3 tableaux inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Le 13 décembre, le dernier restauré, La Descente de croix, a repris place au sein de l’église Notre-Dame du Vœu. Avec un autre tableau restauré en 2021, les œuvres qui ont retrouvé leur éclat sont à (re)découvrir dans les églises Saint Clément et Notre-Dame du Vœu.

La Ville de Cherbourg-en-Cotentin investit chaque année dans la préservation de son patrimoine.

« Depuis la loi de 1905, l’entretien du patrimoine datant d’avant cette date, comme c’est le cas pour de nombreuses églises, est une compétence confiée aux communes. Les tableaux des églises font aussi partie des éléments patrimoniaux communs que nous tenons à préserver de la dégradation inévitable au fil des années », souligne Catherine Gentile, Maire déléguée de Cherbourg-Octeville chargée de la culture et du patrimoine.

En octobre, 3 tableaux restaurés retrouvaient leurs édifices d’accueil

À l’église Saint Clément, 2 œuvres ont repris place dans les transepts, au-dessus de frontons en bois depuis octobre dernier :

  • La flagellation du Christ, œuvre anonyme inspirée, pour la composition et le clair-obscur, du tableau La Flagellation du Christ à la colonne du peintre italien Caravage conservé à Rouen. Après l’intervention de la restauratrice cette année, l’œuvre dévoile des éléments de décors qui s’étaient estompés avec le temps. Le cadre en bois mouluré et sculpté, doré à a feuille d’or a retrouvé de sa splendeur après un nettoyage des consolidations et un traitement à la dorure.
  • Jésus-Christ chez Simon, réalisée par une cherbourgeoise Marie-Ernestine Cabart-Serret  également repris place sur dans l’église Saint Clément. L’œuvre du XIXe siècle avait bénéficié d’une restauration lors de la préparation de l’exposition Ni muses, ni soumises au musée Thomas Henry en 2021. L’accrochage s’est déroulé à cette même occasion.

À l’église Notre-Dame du Vœu, c’est une Adoration des Mages qui nous revient sublimée par les interventions de restauration et l’ajout d’un nouveau cadre. Ce tableau anonyme du XIXe siècle est une copie d'un tableau du XVIIe siècle : l'Adoration des Mages de Gérard Seghers, d'inspiration rubénienne, peinte vers 1629, pour orner la chapelle des Rois Mages dans l'ancienne cathédrale Saint-Donat de Bruges (tableau conservé dans l'église Notre-Dame de Bruges).

La descente de croix a retrouvé les murs de Notre Dame du Vœu

Le 13 novembre, La Descente de croix (œuvre anonyme, XIXe siècle) a repris place dans le transept nord de l’église Notre Dame du Voeu.

Ce tableau de style préraphaélite, dépoussiéré et allégé de son vernis du XIXe a retrouvé une luminosité et une lecture des détails, notamment la robe de Marie-Madeleine. Le cadre a demandé de nombreuses interventions car fragilisé par les attaques xylophages mais après de longues heures de labeur, on y découvre des motifs qui avaient disparu sous une pellicule noire qui laissait penser à un simple cadre peint.

La restauration des œuvres

Ces opérations ont été orchestrées par plusieurs restaurateurs : l’atelier Anais Menard, l’atelier Antoine Vautier, l’atelier ARCOP et la fabrique de patrimoines en Normandie. L’accrochage et la sécurisation sont réalisés par le restaurateur Hervé Vieillerobe.

La restauration représente de nombreuses heures de labeur et de minutie, et l’accrochage est une opération délicate pour ces œuvres de grand format situées en hauteur.

Les tableaux La flagellation du Christ, L’adoration des Mages et la Descente de croix sont inscrits au titre des Monuments historiques. Les opérations ont donc été suivies avec l’aide de la Conservation des antiquités objets d’arts de la Manche. Le coût total des trois restaurations est de 28 010€ TTC.

Ces œuvres peuvent de nouveau être admirées de tous aux horaires d’ouverture des églises.