Patrimoine, sites et monuments historiques de Cherbourg-en-Cotentin

Cherbourg-en-Cotentin est riche d’un patrimoine important sur le plan civil, militaire et religieux. Si la ville a  perdu sous Louis XIV sa citadelle et ses remparts de l’époque médiévale, elle n’a cessé de croitre depuis le IV^e siècle.

Elle a connu un développement sans commune mesure entre 1780 et 1930, grâce à l’implantation d’un important port militaire et à la construction d’une grande rade artificielle (1500 hectares cernés par des digues construites entre 1783 et 1896). Le théâtre à l’italienne inauguré le 28 janvier 1882 symbolise cette importante évolution. Au début du XX^e siècle, elle fut aussi une ville des grands départs de l’émigration de l’Europe vers les Etats-Unis, dont témoigne encore la gare transatlantique qui abrite actuellement la Cité de la Mer. La ville possède un riche patrimoine botanique à travers ses parcs et jardins, héritage du XIX^e siècle, où les marins et les voyageurs rapportent de nombreuses variétés exotiques.

Epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la ville abrite de nombreux monuments (25 monuments classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques dont 19 sont propriétés de la commune) qui témoignent de  sa riche histoire : une originale chapelle préromane qui date des environs de l'an mil, la chapelle St Germain ; une abbaye du XIIe souhaitée par l’impératrice Mathilde (L’abbaye du Vœu), un château Renaissance restauré par la famille Tocqueville (Château des Ravalet), les vestiges d’une ancienne manufacture royale de glace dans le village de la verrerie de La Glacerie…

Dans le cœur de ville les rues, ruelles, passages et  places sont autant de marqueurs de l’histoire urbaine notamment de son extension au XIX et XXe. On y découvre en particulier  une singularité technique avec des immeubles anciens réalisés jusqu’au début du XIXe siècle à l’aide de schistes bleu vert, extrait des carrières locales, associé aux grés et pierre calcaire pour les encadrements. De beaux hôtels particuliers témoignent du développement du chemin de fer lors du second empire, avec l’usage des briques et granites. Enfin le béton apparait tardivement dans les constructions  des architectes R. Levavasseur, R .Léveque ou RCL Drancey.