Dernière mise à jour : 29/12/2023

Le statuaire monumental

Outre la statue de Napoléon Ier, vous pouvez découvrir quatre statues monumentales, protégées au titre des monuments historiques.

Thémis et Minerve (rond-points homonymes) :

Thémis et Minerve  sont des envois de l’Etat fait en 1989 lors de la restauration du Palais Bourbon. Thémis est inaugurée le 8 novembre 1990 et Minerve en mai 1993. Les deux sculptures sont placées au centre de rond-points. La 1ere est située au pied de la montagne du Roule (rue Maupas) et la seconde est situé près du port dans l’axe du boulevard Aristide Briand.

Ces deux œuvres se trouvaient à l’origine devant l’Assemblée Nationale et leur déplacement fut réalisé à l’initiative du député de la Manche. Des copies en résine furent replacées sur les marches menant au Palais Bourbon et les deux œuvres originales firent l’objet d’une restauration du sculpteur Pierre Bataille avant d’être exposée.

Thémis fut réalisée par le sculpteur Jean-Antoine Houdon (1741-1828). Thémis est une figure majeure de l’Olympe en tant que créatrice des oracles, des rites et des lois. Comme déesse de la Justice, elle est fréquemment représentée une balance à la main.

Minerve fut réalisée par le sculpteur Philippe-Laurent Roland (1746-1816). Elle est coiffée d’un casque grec surmonté d’un sphinx et de deux têtes de moutons affrontées. Derrière elle, un grand serpent s’enroule en levant la tête vers la déesse, référence à la Pallas Athénè ou Pallas Vierge, déesse chaste, civilisatrice et guerrière.

Buste d’Armand de Briqueville (place Bricqueville) :

Quelques jours après le décès du colonel de Briqueville en mars 1844, les premières listes de souscription circulaient déjà pour permettre l’érection d’un monument en son honneur. Un comité indépendant du pouvoir politique local se mit en place et accepta l’offre de David d’Angers (1788-1856) d’exécuter ce portrait. L’artiste modela un buste, fit procéder à la fonte et le remit au comité en octobre 1845. Mais il fallut cinq ans pour réunir les autorisations et les sommes nécessaires à l’inauguration. Le monument fut finalement dévoilé le 12 mai 1850 : le buste colossal de Briqueville s’élevait sur un haut piédestal de granit dessiné par l’architecte cherbourgeois Lemelle. Deux des faces du piédestal comportaient un relief symbolisant sa carrière militaire (un sabre) et politique (une tribune de l’Assemblée). Ces reliefs furent envoyés à la fonte sous l’Occupation. Mais la ville de Cherbourg sauva l’essentiel, c’est-à-dire le buste.

Statue de Jean-François Millet (jardin public) :

En 1886, une active campagne de pétition cherbourgeoise conduisit la ville de Cherbourg à lancer une souscription pour élever un monument à la mémoire de Jean-François Millet (1814–1875)

Mais très rapidement le projet artistique fut récupéré par des célébrités du monde des arts parisiens et confié à un des leurs, Henri Chapu (1833-1891). Sculpteur prolifique et très demandé, celui-ci eut juste le temps de désigner le jardin public comme emplacement idéal pour la statue et d’entamer des études avant de décéder et c’est à Jean-Ernest Bouteiller que l’on doit finalement le monument actuel, inauguré le 22 septembre 1892, jour anniversaire du centenaire de la première république. Jean-Ernest Bouteiller redessina le buste et ajouta à la figure de Jean-François Millet un personnage emblématique de l’œuvre du maître, une paysanne. Celle-ci tient dans ses bras un enfant qui tend des fleurs des champs au peintre. Ce monument au piédestal soigné est typique de son époque, associant buste et groupe allégorique. Il associe également, ce qui est moins courant, trois matériaux différents : marbre pour le buste, bronze pour le groupe et granit pour le piédestal.

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