Dernière mise à jour : 19/04/2024

Cette huile sur bois est une copie d'une huile sur cuivre plus petite attribuée au peintre anversois Jan Brueghel le Jeune et conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne.

Il s'agit d'une singerie, saynète parodique où les singes habillés remplacent les hommes dans leurs activités quotidiennes, à l'instar des fables d'Esope ou La Fontaine. Ce type de tableau a été très prisé en Flandres durant les 16ème et 17ème siècle, déclinaison humoristique des vanités.

Ici, la scène figure un singe barbier chirurgien et ses assistants frisant la moustache de clients félins. Le barbier porte des lunettes sur le museau et les instruments de son métier autour de la taille. D'autres singes dans la pièce s'affairent à d'autres clients, à éclairer la pièce ou encore à chauffer les serviettes près d'un brasero. Un chat, la patte bandée, attend des soins chirurgicaux que les barbiers appliquaient à l'époque. En effet, les actes chirurgicaux étaient confiés aux barbiers et non aux médecins car cette tâche n’était pas considérée comme valorisante.

La plupart des animaux sont humanisés, bipèdes portant des vêtements, à l’exception d’un singe et d’un chat qui eux sont représentés comme ce qu’ils sont : des animaux. La présence de ces deux animaux accentue le fait que les autres agissent de façon contre nature en se comportant comme des humains.

Dans cette œuvre, ce sont les travers des hommes qui sont épinglés comme la coquetterie, le temps perdu à s’occuper de son apparence, ou encore le charlatanisme des barbiers qui se faisaient de l’argent sur le dos des malades.

Il s’agit d’une véritable satire qui nous renseigne sur la vie quotidienne du 17ème siècle.

Cette copie rejoint les collections du musée Thomas Henry par le legs d'Armand Le Véel en 1905. Le tableau a été restauré en 1999.

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