Dernière mise à jour : 19/04/2024

Philippe de Champaigne est né à Bruxelles mais effectue toute sa carrière en France. Il s’installe à Paris en 1621 et devient peintre officiel de Marie de Médicis, puis protégé du cardinal Richelieu et Anne d’Autriche. Il a peint de nombreuses scènes religieuses, dont treize versions de l’Assomption sont connues à ce jour.

L’Assomption de la Vierge a été peint par l’artiste en 1643 pour la chapelle Tubeuf dans l’église de l’Oratoire à Paris, dont le décor a été dispersé après la Révolution française. Ce tableau représente l’Assomption, c’est-à-dire la montée de Marie au Ciel, âme et corps, sans avoir connu la corruption de la mort.

La figure de la Vierge se détache du reste de l’œuvre par la composition même du tableau. Le tableau étant destiné à orner le plafond de la chapelle, la Vierge y est placée au centre, en contre plongée, afin de créer un effet d’optique semblable à une élévation. De plus, le spectateur suit le regard de la Vierge, tourné vers le ciel, ce qui renforce le phénomène. Par ailleurs, le choix des coloris fait de la Vierge l’élément essentiel du tableau, par sa tenue qui contraste avec la blancheur pure des angelots, et l’arrière plan coupé de blanc permettait de ne pas faire d’ombre à l’architecture même de la chapelle dans laquelle était accrochée le tableau.

L’éclat des coloris utilisés pour peindre les habits de la Vierge et la luminosité du ciel confèrent à l’ensemble un caractère éminemment décoratif. Cette peinture est significative des compositions réalisées par Philippe de Champaigne à la fin des années 1640 dont l’objectif était de rivaliser avec le nouveau peintre du roi, Simon Vouet.

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